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mercredi 15 juin 2016

Les contes du boudoir hanté, tome 1






Auteur: Yishan Li
Nationalité de l’auteur: Chinoise
Editions Delcourt (4 Mai 2008)
Collection Ex-Libris
48 pages
ISBN-10: 275600796X
ISBN-13: 978-2756007960
Genre: Conte
Lu le: 13 Juin 2016
Ma note: 13/20



Résumé/4ème de couverture:

            Nie Xiao Qian est une jeune femme fantôme condamnée à servir une démons se nourrissant du sang des humains. Jusqu’au jour où Nie tombe amoureuse d’un voyageur désigné comme victime par sa maîtresse. L’amour sera-t-il, cette fois, plus fort que la mort? 

L’histoire:

             Chaque nuit, Qing et Nie, deux splendides jeunes femmes, parcourent les rues de Jinhua à la recherche d’hommes à séduire, non pour satisfaire leurs pulsions mais afin de les livrer à leur terrible maîtresse. Toutes deux sont des fantômes, depuis que l’une s’est pendue après que son mari l’a vendue pour payer ses dettes, et que l’autre a disparu sans que les siens puissent ensevelir son corps. Mais une affreuse créature les retient prisonnières et les obligent à lui apporter des humains afin qu’en s’en nourrissent. Un soir, elles rencontrent le beau Ning Caichen. Nie tombe sous son charme, mais la maîtresse veut en faire son repas.  Ning, lui aussi épris de Nie, décide de la sauver, avec l’aide du chasseur d’esprits, Yan Chixia.

Mon avis:

« Les contes du boudoir hanté », Liaozhai zhiyi en chinois, sont une suite de 496 nouvelles fantastiques recueillies et écrites par Pu Songling entre le 17 et 18ème siècle. Cette oeuvre monumentale regroupe au total 500 histoires et anecdotes réparties en 15 rouleaux. Cet album est la 19ème histoire du 2ème rouleau de texte. Cette histoire porte le nom de son héroïne: Nie Xiao Qian signifiant « petite grâce » en français.

Cette revisite de contes chinois est une formidable idée, afin de faire connaître au grand public les versions originelles des contes et en apprendre davantage sur cette culture Chinoise. Dans ce premier volume, l’histoire ne trouve pas d’écho original (une histoire d’amour très Shakeaspearienne) sous un dessin simple, lisse et délicat, mais qui fournit aux lecteurs de nombreuses informations sur la culture et les coutumes chinoises.


Points de vue / Critiques:

Commençons par le scénario. Il se déroule sur un bon rythme et tient en peu de mots. Mais comme je le signalais plus haut, il n’a rien d’original du tout et ne fait absolument pas la force de cette bande-dessinée. En effet, nous avons une histoire au noyau d’une grande simplicité: une romance très sucrée pour les héros qui vont devoir combattre une méchante.  Elle se déroule sur un bon rythme et qui tient en peu de mots. 

Néanmoins, le lecteur ne doit pas s’arrêter à ce scénario simpliste et doit aller voir plus en profondeur. En effet, on y trouve de nombreuses indications et allusions aux pratiques et aux croyances Chinoises, et c’est là, la grande force de ce livre. On y trouve:

Ning qui travaille pour un prêteur et qui est chargé de collecter les sommes dues auprès des débiteurs.
Qing dévoile la raison de son suicide soulignant une coutume d’époque, à savoir la vente d’un être pour solder ses dettes.
Nie est condamnée à errer mille ans parce que son corps n’a jamais été retrouvé par les siens qui n’ont pas pu accomplir les rites funéraires.
La présence de fantômes et d’être démoniaque donne un aperçu du folklore chinois dont les créatures surnaturelles sont omniprésentes dans les contes.

Côté dessins, les traits sont simples dans la lignée des mangas et des dessins animés « d’antan » à la Dragon Ball. Les visages sont très (trop) triangulaires et les proportions parfois inadéquates. Au fil des vignettes, l’histoire avance parfois d’un bon: certains traits ou objets apparaissent soudainement. Des vignettes supplémentaires de transitions seraient appropriées. Néanmoins, ce trait lisse est assez délicat et accompagne parfaitement les propos de l’histoire dans cette atmosphère mystique. 

En bref:

            On passe rapidement sur l’histoire archi-romancée et des dessins simplistes. Mais c’est une bande-dessinée à lire pour le principe, à savoir connaître les contes chinois peuplés d’être fantastiques, mais aussi pour y découvrir de nombreuses coutumes et croyances de la culture Chinoise. 

Autour du livre:


   livre emprunté à la bibliothèque

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